Circulaire d’Exécution Budgétaire 2023 : Allègement de procédures pour plus de fluidité de l’exécution du budget

Un atelier de formation sur la Circulaire d’Exécution Budgétaire (CEB) 2023 débute ce lundi 23 janvier 2023 au Plan Anosy. Organisée par la Direction Générale des Finances et des Affaires Générales à travers la Direction du Budget et le Service des Réformes et de la Formation, la formation qui s’étalera sur une période de dix jours, s’adresse aux acteurs budgétaires. Cette circulaire leur servira de guide de référence dans l’exercice de leur fonction.

L’ensemble des dispositions applicables en matière d’exécution de dépenses et de recettes du Budget Général de l’Etat, des Budgets Annexes, des Comptes Particuliers du Trésor et des Etablissements Publics Nationaux sont regroupées dans cette circulaire. De plus, le document rappelle les procédures en vigueur, clarifie et précise la portée de certaines dispositions règlementaires.

La CEB 2023 se démarque par une amélioration du mécanisme de suivi des Programmes d’Investissement Public (PIP) apportée notamment à travers la communication en début d’exercice des fiches d’identification des PIP au Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) ainsi que la publication des principales réalisations physiques des « produits » dans les Revues trimestrielles de l’exécution budgétaire.

Des allègements de procédures sont apportés dans un souci de fluidification. Ceux-ci portent notamment sur la validation des régies d’avances des Structures Techniques Déconcentrés effectuée désormais au niveau des Services Régionaux du Budget, les procédures de renouvellement de contrat de bail expiré et de demande d’avenant suite à une modification d’imputation et/ou du code de domiciliation bancaire des loyers.

Le traitement des secours aux décès désormais déconcentré au niveau des Services Régionaux de la Solde et des Pensions des 23 régions en est aussi concerné. On constate aussi la possibilité de délivrance des visas des dossiers d’admission à la retraite un an avant le départ à la retraite pour l’effectivité de la « jouissance immédiate des pensions ». La réception des dossiers de mandatement au niveau des postes comptables est, par ailleurs, réalisable tous les jours ouvrables du mois.

Des rappels et des précisions concernant la nomination des acteurs budgétaires ; les comptes d’imputations de certaines dépenses ; les dépenses nécessitant l’autorisation préalable du Conseil ; les demandes de postes budgétaires ; la condamnation des véhicules administratifs ; les procédures et les pièces justificatives en matière d’indemnisation des Personnes Affectées par les Projets (PAPs) de construction, d’aménagement et/ou de réhabilitation reconnus d’utilité publique sont également formulés dans le document.

Une exécution budgétaire à la fois fluide et respectueuse des textes en vigueur permettra de parvenir aux objectifs de la Loi de Finances que sont l’accélération de la mise en œuvre des réformes et des projets pour instaurer un écosystème propice au développement économique, le renforcement des actions pour le développement du capital humain et la poursuite de la politique de création d’emplois au sein des secteurs prioritaires.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le déploiement de l’Application Unique pour la Gestion Uniforme des Ressources Humaines de l’Etat (AUGURE) 2. Un nouveau module dénommé « AUGURE Compte Agent » a été développé pour améliorer les services offerts aux agents des Ministères et des Institutions. Selon les dernières mises à jour effectuées sur AUGURE, Madagascar compte actuellement 212 748 agents payés, d’où l’importance de ce nouvel outil, dont la cérémonie de lancement officiel se tient ce 20 décembre 2022 au Centre de Conférences Internationales (CCI) à Ivato en présence du Ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Rabarinirinarison, et son homologue du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales (METFPLS), Gisèle Ramampy.

Chaque agent aura son propre compte et pourra disposer en temps réel de plusieurs informations le concernant, sur un smartphone ou un ordinateur portable partout et à tout moment. Sans faire des déplacements inutiles entraînant des absences fréquentes dans les bureaux administratifs, il pourra s’y procurer divers documents tels que son avis de crédit, son certificat de travail/administratif, son attestation de non interruption de service, son état de service, sa décision de congé et son attestation de cessation de service. Les démarches pour la délivrance des dossiers administratifs seront alors accélérées et l’accumulation d’arriérés d’avancement sera évitée.

 

Les risques budgétaires par rapport à la prévision de la masse salariale seraient évités. Le Ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Direction Générale des Finances et des Affaires Générales (DGFAG), est appelé périodiquement à faire des réaménagements pour les dépenses occasionnées par le rappel de solde. Cette initiative contribue également aux actions de lutte contre la corruption que le MEF a célébrée dans tout le courant de ce mois de décembre. L’utilisation du compte agent met fin aux actions des personnes malveillantes qui soutirent de l’argent en contrepartie du traitement de dossiers des autres agents. Pour les responsables en charge de la gestion des ressources humaines, un tableau de bord présentant la situation de chaque agent est mis à leur disposition.

 

En bref, la transparence, l’accessibilité et la fluidité des informations sur la situation administrative et financière de tous les agents seront garanties. Côté sécurité, un QR code y est intégré pour prouver l’authenticité des informations. Pour consolider nos efforts dans l’innovation  numérique et la bonne gouvernance, le Gouvernement prévoit dans les deux prochaines années de doter chaque agent d’une carte d’identification biométrique. Cette carte attestera l’identité et les renseignements administratifs de son titulaire.

 

SECTEURS SOCIAUX : UNE MISSION TECHNIQUE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE PLANS D’ENGAGEMENT DE QUATRE MINISTERES

Depuis plusieurs années, l’exécution budgétaire se caractérise par une sous-exécution importante de toutes les catégories de dépenses. Les dépenses du secteur social connaissent les taux d’engagement les plus faibles. Au 30 juin 2022, ce taux d’engagement s’affiche en moyenne à 30%, et le taux de paiement à 1%. Les principaux obstacles les plus fréquemment invoqués sont les réorganisations ministérielles et la rotation excessive des acteurs budgétaires, ainsi que la faible capacité des acteurs à piloter l’exécution infra annuelle de la dépense.

La mise en place de plans annuels d’engagement de dépenses pour 2023 pour quatre Ministères sociaux à savoir le Ministère de la Santé Publique, le Ministère de la Population, de la Protection sociale, de la Promotion de la Femme, le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, a été identifiée comme une solution pour améliorer la situation. Les plans d’engagement constituent, en effet, des outils pour renforcer la programmation, le pilotage et le contrôle interne budgétaire. Ils favorisent la bonne utilisation et la fluidité des crédits budgétaires qui leur sont alloués, la non-constitution d’arriérés de paiement et la bonne mise en œuvre du mécanisme de la régulation budgétaire, de façon adaptée à chaque catégorie de dépenses.

Dans ce cadre, une mission d’assistance technique qui a vu la participation de deux experts internationaux s’est tenue du 5 au 16 décembre au Plan Anosy. Financée par le projet d’appui résident auprès de la Direction Générale des Finances et des Affaires Générales (DGFAG) et mise en œuvre par le département des finances publiques du Fonds Monétaire International (FMI), ainsi que par le centre régional d’assistance technique du FMI Afritac du Sud, la mission a comme objectif d’appuyer le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) ainsi que les quatre Ministères sectoriels du secteur social à élaborer des plans d’engagement pour l’exécution de leurs budgets pour l’exercice 2023, et ce, en cohérence avec la Loi de Finances pour 2023 et articulés avec les plans de passation de marchés publics ainsi que le plan de trésorerie.

Plus spécifiquement il s’agira de proposer une structure standard des plans d’engagement pour l’exercice 2023, de procéder à la programmation détaillée des dépenses des quatre Ministères de l’année concernée en tenant compte des procédures légales et règlementaires propres à certaines dépenses ainsi que des contraintes de trésorerie. Par ailleurs, les évolutions organisationnelles et techniques seront identifiées pour garantir la mise en œuvre effective de ces plans d’engagement au cours de l’exercice 2023, y compris au niveau des systèmes d’informations financières. Des recommandations seront formulées pour la généralisation des plans d’engagement à l’ensemble des Ministères et Institutions sur le moyen terme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PATRIMOINE DE L’ETAT LA PROCEDURE DE CONDAMNATION DES VEHICULES EN MAUVAIS ETAT LANCEE

Un nombre important de voitures de l’Administration publique sont en très mauvais état, ne sont plus en état de fonctionner, et sont garées depuis des années dans l’enceinte des Ministères et de diverses Institutions. Leur réparation s’avère coûteux pour le Gouvernement.

 

Le Conseil des Ministres a approuvé, le 28 septembre 2022, la décision de lancer la procédure de condamnation des véhicules administratifs endommagés. Ils seront retirés par le biais d’une vente aux enchères du parc automobile de l’Administration publique. Selon la Loi en vigueur et en vertu de l’Arrêté ministériel Arrêté N° 33485/2022 du 12 Décembre 2022 fixant les modalités de condamnation pour vente des véhicules administratifs hors d’usage, la procédure de mise en œuvre de cette décision est entamée.

 

En ce sens, le recensement des véhicules à condamner devront se faire en premier lieu à travers une liste fournie par les ministères et institutions

 

Sont concernés par cette directive, les véhicules administratifs figurant dans la comptabilité matière de l’Etat, ayant déjà une immatriculation définitive. La première date de mise en circulation ne doit pas être en dessous de 10 ans. De plus, ces véhicules n’ont plus été utilisés ou sont restés en épave (complètement endommagés) depuis 4 ans ou plus.

 

Dans ce cadre, une commission sera mise en place auprès de chaque Ministère et Institution publique, laquelle va examiner et définir la liste de ces véhicules hors d’usage. Ces derniers seront mis aux enchères. Il appartiendra au « garage administratif » de déterminer le prix minimum. Pour les voitures mises à la disposition des établissements publics, leur mise en vente nécessite une décision du Conseil d’Administration.

 

Selon les instructions du Président de la République, la transparence est de mise dans l’application de l’autorisation de condamnation. La liste de toutes les voitures concernées sera publiée de manière transparente par voie d’affichage, via les médias et différents journaux. Les fonds récoltés seront versés dans les caisses de l’Etat.

 

CANEVAS LISTE DES VEHICULES ADMINISTRATIFS —- Télécharger